MANDALA VAHARA

VAHARA LE SANGLIER COSMIQUE

La Geste de Varaha, le Sanglier Cosmique

Au temps du rien, quand l'ombre était reine,
Un démon nommé Hiranyaksha, lourde haine,
Vola la Terre, notre mère au cœur profond,
Et dans les abysses marines, la cacha au-delà des monts.

Plus de racines, plus de sol sous les pas,
Le monde flottait, perdu, dans le chaos.
Les dieux implorèrent Vishnu, le gardien des mondes,
L’appelant à l’aide de voix profondes.

Alors, du nombril de l’infini, une forme émergea,
Un sanglier colossal, que les étoiles sculptaient.
Poils de nuages sombres, défenses de lumière pure,
Varaha, le sauveur, à la stature immense et dure.

Avec un grognement qui fendit les océans noirs,
Il plongea, nagea à travers les courants du désespoir.
Il chercha, fouilla, à travers la boue et l’effroi,
La déesse Terre perdue, qu’il portait en son foie.

Il la trouva, fragile, au fond des ténèbres humides,
Posée sur un lit de lotus flétris, splendides.
Avec une douceur infinie, immense, inouïe,
Il la souleva du bout de sa défense éblouie.

Et lentement, puissamment, à travers l’écume et le vent,
Il remonta, portant le monde vivant.
Les dieux pleurèrent, les voyant émerger :
La Terre, sauvée, et son divin berger.

Il la remit en place, parmi les planètes et les lunes,
Sous la voûte étoilée, aux douces runes.
Puis, tourné vers le démon qui défiait le ciel,
Varaha le vainquit dans un combat fraternel.

Ainsi, le Sanglier nous enseigna que la force véritable
N’est pas dans la chute, mais dans le relèvement.
Que la Terre n’est pas une pierre, mais un être aimable,
Et que parfois, pour sauver la lumière, on naît animalement.

Morale :
Le poème de Varaha célèbre la force qui protège et qui relève,
Nous rappelant que la Terre est sacrée et que nous lui devons
Non pas la domination, mais le respect le plus grave.
Parfois, le salut vient d’où on ne l’attend pas : du fond des eaux.